Un État efficace et proche des gens
La bureaucratie produit un nombre excessif d’interdictions, de lenteurs, de réglementations et de surcoûts, ce qui met en danger la liberté individuelle et l’esprit d’entreprise. Le PLRF veut des règles simples ainsi que des procédures rapides et transparentes. Les interdictions inutiles, le paternalisme, ainsi que l’excès de bureaucratie, sont nuisibles. Le PLRF soutient également une coopération optimale, voire une fusion, entre les différentes administrations, afin d’assurer un service de qualité à la population et d’améliorer la cohérence dans le suivi des dossiers. Il est important que les structures administratives soient adaptées à chaque région et aux besoins des citoyennes et des citoyens. Le PLRF est favorable aux fusions de communes qui assurent des synergies, permettent des économies et l’amélioration des services. Le fédéralisme et l’autonomie communale doivent être respectés.
Fortune cantonale
Le canton de Fribourg jouit d’une fortune confortable. Cependant, il est primordial de relever que les budgets sont de plus en plus difficiles à boucler et que le canton a connu en 2013 son premier exercice déficitaire depuis de nombreuses années. En 2016, les comptes étaient également largement déficitaires (en raison de charges extraordinaires). C’est grâce à la hausse des revenus, ainsi qu’à des produits extraordinaires, que la détérioration des finances cantonales n’est pas plus alarmante. Cette situation ne doit pas faire illusion : en aucun cas la stabilisation des charges n’a été atteinte.
Dès lors, le PLRF ne peut envisager la dilapidation inutile des deniers publics. Il convient de relever que cette fortune est pour une part déjà affectée à des investissements nécessaires (mobilité, formation, …) et d’autre part, nous relevons que d’importants défis financiers attendent le canton. Citons la nécessaire réforme de l’impôt sur les personnes morales, mais aussi les investissements gigantesques qui devront être réalisés dans le secteur de la formation, dans le futur centre hospitalier de Bertigny, ou encore dans le nécessaire assainissement financier de la caisse de pension de l’Etat.
Il va sans dire que le PLRF soutiendra les investissements utiles et à forte valeur ajoutée pour le canton, mais qu’il s’opposera à toute volonté de dilapider ce bas de laine, synonyme de sécurité pour tous, à des fins futiles et dépensières.
Le groupe parlementaire du PLRF s’opposera également avec fermeté à toute tentative d’utiliser la fortune pour financer le fonctionnement courant de l’Etat. De nombreux exemples de par le monde et en Suisse, démontrent qu’une telle politique a pour conséquence de faire porter le poids de la dette aux générations futures. En finançant son fonctionnement par l’utilisation de sa fortune, le canton mènerait une politique, à court terme, sans vision ni responsabilité. C’est là l’exemple même de démarche que le PLR ne peut que fustiger.
I. Nous voulons
Institutions politiques :
- Poursuivre l’encouragement des processus de fusions, notamment celui du Grand-Fribourg.
- Améliorer la transversalité, la communication et la collaboration entre les différents services de l’État et des communes.
- Adapter les structures territoriales au fonctionnement actuel des collectivités publiques (politique régionale avec des compétences locales).
- Redéfinir et redistribuer les compétences régionales et communales en tenant compte des spécificités locales et des besoins de synergie (soins à domicile, aide sociale = régional, sociétés de développement, déchetterie, patrimoine = local).
- Redéfinir le rôle des préfets.
- Soutenir le fédéralisme et entretenir une concurrence saine et adaptée aux régions et aux cultures en fonction de l’évolution de la société et de ses besoins, tout en évitant une centralisation excessive et dangereuse.
- Inciter l’administration à avoir une approche ne se limitant pas aux aspects juridiques et administratifs, mais tenant compte de la vision politique des autorités cantonales.
- Accélérer le désenchevêtrement des tâches « États-Communes » selon la formule « qui paie commande » et vice versa.
- Investir dans des projets d’avenir apportant une plus-value à la société.
- Garantir une approche pragmatique, efficiente, efficace et innovante des services de l’État.
- Introduire la primauté des cotisations et un financement garanti sur la durée, au sein de la Caisse de pension de l’État.
Cyberadministration et bureaucratie
- Améliorer et développer la cyberadministration (parlement sans papier, cyberadministration au service de la société 4.0).
- Assurer la compatibilité des services informatiques du canton et des communes.
II. Nous ne voulons pas
- Une bureaucratie excessive.
- Des études et des rapports sans suite.
- Investir pour investir, et dilapider inutilement la fortune du canton.
III. Créons les solutions
- En dépassant le concept de fusion de communes, et en ayant une vraie réflexion sur les compétences communales et régionales.
- En évitant la multiplication des associations de communes, qui introduisent un certain déficit démocratique.
- En s’assurant que le Grand Conseil fasse pression pour accélérer le processus de désenchevêtrement des tâches « Etat-Communes ».
- En suivant et en encourageant le développement de la cyberadministration.
- En renforçant les compétences des préfets, notamment en matière d’engagement de collaborateurs.